In this investigation, creative writing and philosophy are shown to be specific types of language games, distinct from speech as used in communicative interaction between individuals. The author deals with thinking, speech and systems, respectively. (I) Thinking is understood as a soliloquy preceding any kind of creative activity and any kind of writing. The author analyses thinking as a subject's listening to its own voice, with a split between "I" and "me", close to Derrida's notion of "difference" as a condition for the production of meaning. (II) Analyzing - with reference to Benveniste, Austin and Searle - what speech is, the author deduces the so-called "pragmatic subject" (in contrast to the first section's reflective). In its elementary speech act the pragmatic subject does constitute itself in rudimentary ways. (III) In dealing with the product of reflective activity, the author finds the so-called textual inconsistence or logical aporias inherent in any logical or pseudo-logical system to be in line with Goedel's incompleteness theorems, and he rejects the tendency to use deconstruction to understand these aporias, as is usual in Western metaphysics. - The author's philosophical position is closest to that of Paul Ricoeur and Jacques Derrida, but on crucial issues he advances his own ideas on the relationship between speech and writing, also establishing a criticism of metaphysics that may be more radical than what has previously been developed.
Français
Dans cette étude, l'écriture créatrice et la philosophie sont considérés comme des types spécifiques de jeux linguistiques, différents du language tel qu'il est utilisé pour l'interaction communicative entre des individus. Dans les trois parties du livre, l'auteur analyse la pensée, l'énoncé, les systèmes. (I) La pensée est interprétée comme un soliloque qui précède toute activité créatrice et toute sorte d'écriture. Selon l'auteur, la pensée consiste en l'écoute, de la part du sujet, à sa propre voix, étant pour ainsi dire clivé entre "je" et "moi", une idée proche de la notion de "difference" de Derrida. (II) En analysant - avec référence à Benveniste, Austin et Searle - ce qu'est l'énoncé, l'auteur déduit le "sujet pragmatique" (par contraste avec le sujet réflectif de la première partie). Par son énoncé élémentaire, en effet, le sujet pragmatique se constitute de facon rudimentaire. (III) Au sujet de ce qui est engendré par l'activité réflective, l'auteur montre que les soi-disant inconsistences textuelles, ou apories inhérentes en tout système logique ou pseudo-logique, sont conformes avec les théorèmes de Goedel, et il rejette la tendence, chère à la métaphysique occidentale, d'utiliser la déconstruction pour comprendre ces apories. - La position philosophique de l'auteur est proche de celle de Paul Ricoeur et de Jacques Derrida, mais sur un nombre de problèmes cruciaux il propose des solutions originales sur les relations entre énoncé et écriture. A part celà, il avance une critique de la métaphysique qui est peut être plus radicale que ce qui a été développé jusqu'à ce jour.
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